Le gouvernement vient de dévoiler les grandes lignes de son projet de loi sur les polices municipales. On nous avait promis un texte d’envergure, une réforme de fond à la hauteur des enjeux sécuritaires actuels. Force est de constater que la montagne de promesses a accouché d’une souris, qui ne fait qu’entériner un mépris latent pour notre profession.
Pas de statut d’Officier de Police Judiciaire (OPJ), seule annonce qui conforte la CFTC PM-SPT qui ne s’est jamais positionnée favorablement, et de nouvelles "prérogatives" sur des délits mineurs, nous transformant en simple bras armé de la répression, sans pour autant nous donner les moyens juridiques et statutaires d'agir en tant que policiers à part entière.
Même si nous comprenons la stratégie du gouvernement qui cherche à contourner les décisions du Conseil constitutionnel en nous donnant de nouvelles missions, sans modifier notre statut, nous déplorons que cela entretient la confusion sur notre rôle et nos compétences.
Au-delà de la question du statut, le volet social n’est pas une priorité et n'a été évoqué que "du bout des lèvres" par le gouvernement. C'est un manque de respect profond pour tous les agents de Police Municipale qui s'engagent au quotidien. On ne peut pas nous demander toujours plus sans nous offrir une perspective de carrière digne, une rémunération à la hauteur des risques encourus et une reconnaissance de notre pénibilité.
Les annonces sur la formation ou les équipements ne sont que de la poudre aux yeux si elles ne s'accompagnent pas d'une véritable refonte de nos grilles indiciaires et de l'intégration de nos primes dans le calcul de nos retraites.
Nous l’avons dénoncé et nous le répétons aujourd'hui cela témoigne de la considération que le gouvernement porte aux Policiers Municipaux ainsi qu’à leurs représentants syndicaux.
La CFTC PM SPT refuse d'être le faire-valoir d'un projet de loi qui ne fait que transformer la Police Municipale en un service de sécurité de second rang, en oubliant l'essentiel : les hommes et les femmes qui la composent.
Nous resterons vigilants lors des prochaines étapes de ce texte, et nous défendrons, sans relâche, les intérêts des policiers municipaux.