Aujourd’hui, les forces de sécurité intérieure font front commun pour dénoncer une situation qui n’a que trop duré.
Policiers nationaux, municipaux, surveillants pénitentiaires, sapeurs-pompiers : nous portons l’uniforme avec honneur, mais il est devenu une cible pour une délinquance de plus en plus violente, décomplexée et convaincue de son impunité.
Il est temps que la peur change de camp.
Chaque jour, nous sommes confrontés à des violences verbales, physiques, à des menaces pesant jusque sur nos familles. C’est la République elle-même, à travers ses serviteurs, qui est attaquée.
Combien de blessés ? Combien de morts ? Combien de familles bouleversées ?
Combien faudra-t-il encore de drames avant que l’État apporte enfin une réponse ferme, cohérente et durable à cette insécurité ?
Les agressions sont devenues quotidiennes, mais l’indignation, elle, reste éphémère : le drame d’Évian en est une illustration tragique. Un temps relayée par les médias, l’émotion laisse place à l’oubli.
Nous disons stop aux effets d’annonce.
Nous remplissons nos missions avec loyauté. Chaque faute de notre part est sévèrement sanctionnée.
Il est temps que l’État respecte aussi ses engagements : assurer la protection de ceux qui protègent.
Nous ne réclamons pas des « mesurettes », mais des actions fortes, concrètes, ambitieuses et durables.
Protéger les forces de sécurité intérieure, c’est protéger la République.